Historique – Commerçants d’antan

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Ici se trouvait « l’auberge de la Marine » ou auberge Eugène Pertoka. Ce cliché date du début des années 1900. Il en existe un autre où l’on voit que sont peintes les mentions « E. Pertoka », « Auberge de la marine », « Café, vins, liqueurs ».

On aperçoit au loin la cabane du passeur grâce auquel il était possible à l’aide d’un bac de rejoindre l’autre rive.

La présence du lavoir couvert incline à penser que le cliché est postérieur à 1905.

 

Ici la boulangerie Mulot. Le boulanger et son épouse posent fièrement entourés d’une clientèle fidèle, mais impressionnée par le photographe…

 

On peut imaginer ici prendre un verre (mais avec modération !) et acheter quelques victuailles : épicerie buvette Michelon.

 

Beaucoup plus proche de notre époque, la boucherie-charcuterie « Fougères ». Ce cliché date des années 1990.

 

Nous voici dans les tissus. On trouvait tout dans cette boutique, des chaussures au couvre-chef. Le cliché daterait de 1911. Les tenues qui habillaient les gymnastes Courlonnais de l’  « Union sportive » étaient fournies par cet établissement.

 

Marie Sépot se tient devant le seuil de sa boutique de marchande de vins. On allait danser dans l’arrière salle qui servait de salle de bal où l’on donnait aussi des concerts.

On distingue sur le pignon, comme sur la façade du café hôtel restaurant, le « bouchon de genévrier ». Le mot « bouchon » proviendrait du vieux français « bousche » qui signifie petite gerbe. Tout débiteur de boissons devait en effet suspendre ce branchage à la façade de sa boutique. Une ordonnance royale de 1680 précisait que « nul ne pourra tenir taverne sans faire déclaration ni mettre bouchon ». Le bouchon de genévrier est donc l’ancêtre de l’actuel droit de licence instauré en 1816. La tradition du bouchon perdura dans de nombreux petits villages bien après l’instauration du droit de licence. Il est vrai qu’elle donnait l’occasion aux jeunes conscrits chaque année de remplacer le branchage par un branchage neuf ; en l’échange de quoi le tenancier ou la tenancière offrait à boire.

 

Voici l’hôtel restaurant café « Laurent » avec garage pour voitures et chevaux. Le restaurant recevait des ouvriers et des représentants de commerce, organisait des repas pour les cérémonies et les associations. Le bâtiment comportait une salle avec une scène et servait aussi pour les concerts de la fanfare, pour des troupes d’artistes itinérants. C’est ici aussi qu’avait lieu la remise des prix pour les écolières et écoliers ainsi récompensés.

Cet établissement fut repris par M. Lafabrègue qui assurait à ses clients « tout le confort moderne ».

 

Sur l’emplacement de la maison Compérat, au 5 rue des Préaux, avec le développement de l’automobile, monsieur Hennebert » construisit un garage pour la réparation et l’entretien des autos et des vélos. Agent Citroën, recommandé par le Touring club de France, taxi occasionnel, monsieur Hennebert ne vit pas son établissement repris par ses enfants. C’est ainsi qu’il devint le garage « Ernest Louis », dit « Nénesse ».

Sur la photo, on distingue le tracteur de Roger Dauvergne de marque « Société française Vierzon », la traction avant C15 de Roger Boyer, la pompe à essence à bras. Les personnages, de gauche à droite : Roger Boyer, Bernard Boyer, Chantal la fille d’Ernest Louis, Louis le neveu et apprenti, Ernest Louis et son beau-père monsieur Van Dick.

Ce cliché daterait de 1960.

 

Camille Alphonse Vulcain et son épouse Camille Clerge reprennent ce fond de commerce en 1905. Il s’agit d’une épicerie, mercerie, graineterie (Vilmorin Andrieux) où l’on peut aussi se procurer du tabac, des timbres et étancher la soif. Camille Alphonse effectue des tournées de livraison de graines aux cultivateurs et jardiniers des grandes maisons ou châteaux (dont celui de Chaumont) : sa voiture et son cheval sont garés de l’autre côté de la rue, chez Compérat.

En 1931, Camille, l’épouse décède à l’âge de 54 ans. Deux ans plus tard, la fille Madeleine décède à l’âge de 24 ans.

Le fils, Pierre, électricien, revient vers son père pour faire face. Il transforme la boutique qui devient café, tabac, billard et électricité : il utilise les deux vitrines pour exposer le matériel électrique et les postes de radio.

Pierre se marie en 1933 avec Berthe Marthe Callerant qui tiendra le café tabac jusqu’en 1978. Leur fils Jean-Pierre voit le jour en 1936.

Depuis 1978, 6 tenanciers du bar tabac se sont succédés jusqu’à la fermeture il y a quelques années.

L’homme au chapeau et à la moustache sur le seuil pourrait bien être Victor Guimard, un personnage Courlonnais important, longtemps instituteur et auteur de nombreuses études historiques et scientifiques par le biais de la Société des Sciences Historiques et naturelles de l’Yonne. Une rue de Sens porte son nom.

 

L’hôtel des Postes et télégraphes, caisse d’épargne postale, fut construit en 1889. Le premier facteur, nommé Méril Dejaune, était facteur « de Courlon ». En effet, la dénomination « Courlon-sur-Yonne » n’entra en vigueur qu’en 1914 suite aux erreurs d’acheminement du courrier que provoquait la confusion entre Courlon et Courson. C’est ainsi que Courlon devint « Courlon-sur-Yonne » et Courson, « Courson les Carrières ».

 

Encore une petite course à faire ? Entrez donc dans l’épicerie de madame Nallet !