Mairie – Manifestations

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Vœux du maire et du conseil municipal
Janvier 2020

 

Encore une fois, nous avons franchi cette borne calendaire qui sépare l’année dernière de l’année suivante : cette nouvelle année est comme une page blanche où l’on inscrit projets et inquiétudes. Pour l’espoir, il ne faut rien s’interdire : pas même d’espérer l’inespéré…

Et c’est un plaisir de vous retrouver ici ce soir ! Un plaisir que de partager, très simplement, des vœux de bonne et heureuse année ! Oui, bonne année 2020, qu’elle soit douce à chacune et chacun de vous !

Je n’aurai sans doute pas d’autre occasion de m’adresser à vous aussi officiellement que ce soir. Il s’agit en effet de l’ultime intervention qui viendra coiffer les mandats qui m’ont été confiés depuis 30 ans, d’où bien sûr non de la tristesse mais une réelle émotion.

Ce fut un immense honneur pour moi de servir notre commune depuis 1989, année où je fus élu conseiller municipal. En 1995, je suis adjoint au Maire et en 1997 je reçois les clés de la Mairie des mains d’Yvon Dauvergne. Depuis, sans discontinuer, j’ai assumé ce rôle souvent exaltant, épineux parfois, toujours chronophage, avec son lot de déconvenues, d’embûches mais aussi de joies et de succès. Je crois pouvoir dire que j’ai fait de mon mieux. Aujourd’hui, chacun le sait, après une profonde réflexion, j’ai considéré que le moment est venu de mettre un terme à tout mandat en mars prochain. C’est que, comme l’écrivait Jules Renard, « tous les maires sont plus ou moins provisoires »…

C’est pourquoi, au-delà de ma modeste personne, je veux surtout vous dire merci. Merci à ma famille, mes proches, à celles et ceux qui sont et furent membres du Conseil Municipal. A celles et ceux qui m’ont accompagné, épaulé, supporté…Merci pour votre confiance, votre indulgence aussi. Merci pour votre engagement sans faille, dans vos activités professionnelles, citoyennes ou associatives. Dans votre ardeur au cœur de la vie économique,  au sein des écoles, à la bibliothèque municipale, aux services administratifs et techniques de la Mairie. Dans votre participation aux instances municipales paritaires. Merci pour tous vos actes concrets destinés à conforter la qualité de vie de chaque jour. Vos actes pour faire vivre la solidarité, la protection et le secours aux personnes et aux biens, bref pour promouvoir l’intérêt général.

Vous le savez, en cette période pré – électorale, la communication est encadrée et il me faut observer une certaine réserve. Nous avons rendu, en temps et en heure, notre bilan de mandat : chacun peut s’y reporter s’il le souhaite. Permettez-moi tout de même ces quelques remarques d’ordre général, qui bien entendu n’engagent que moi.

Le fait communal s’est construit progressivement en France jusqu’à compter 36 000 communes il y a encore quelques années. Il faut croire que ce maillage n’est pas si stupide que d’aucuns le prétendent puisque l’échelon des communes, par leur proximité, leur accessibilité, est plébiscité par les Français. Or il n’est pas exagéré de dire qu’il est dorénavant mis en cause: depuis plusieurs années, cette exception française est menacée et ce n’est déjà plus 36 000 communes que l’on compte mais moins de 35 000. Cette érosion progressive, au-delà de quelques cas justifiés, trouve sa source dans une orientation qui détourne la coopération intercommunale de son projet fondateur. Ce sont des regroupements tellement incités qu’ils en sont quasi contraints, une intercommunalisation au pas de charge, la création des dites « communes nouvelles » ou d’autres entités technocratiques… Pour ce faire, les gouvernements successifs ont affaibli les communes en réduisant systématiquement leurs dotations  – alors que leur spectre de compétences ne diminuait pas- et en agitant la carotte financière en vue de favoriser des regroupements de communes qui se voient proposer des dotations bonifiées. La rapporteuse de la loi sur les communes nouvelles à l’Assemblée Nationale, en juillet 2019, ne s’en est même pas cachée quand elle reconnut que l’augmentation du nombre de « communes nouvelles » s’explique d’abord par des motivations financières.

Mais pour les communes les plus modestes, c’est le régime pain sec. Et l’on nous dit en haut lieu qu’il n’y a plus d’ « argent magique »… Pourtant, n’avons-nous pas lu dans un quotidien économique très récemment que, je cite, « la bourse de Paris nage en pleine euphorie » ? La Cour des Comptes, elle-même, n’a-t-elle pas pointé la faiblesse d’engagement de l’Etat dans la lutte contre l’évasion fiscale, lutte qu’elle qualifie d’ « ardente obligation » ? On parle ici de 80 à 100 milliards par an qui, loin de ruisseler, s’évaporent vers des paradis fiscaux. Dans ces conditions en effet, difficile de redistribuer et doter convenablement les communes…   Il y a donc nécessité d’aborder les années futures avec la plus grande vigilance sur cet aspect des choses qui conditionne la longévité de l’échelon communal.

Il faut faire davantage confiance aux acteurs de terrain, les laisser libres et en capacité d’agir sans entraves perpétuelles et inutiles ; concevoir de nouveaux modes de relations des collectivités entre elles et entre les collectivités et l’Etat. La cohésion des territoires, la reconnaissance de la ruralité comme nouvel espace de développement, respectueux de l’environnement, en phase avec les besoins de nos concitoyens, avec les enjeux contemporains, frappent à la porte : inconscient celui qui la maintiendrait close !

Le 15 mars (et le 22 mars si un second tour est nécessaire) nous désignerons notre nouveau Conseil Municipal. Je souhaite sincèrement à ces futurs élus beaucoup d’énergie, de détermination et une entière réussite, au service des Courlonnaises et Courlonnais et de notre belle commune.

Pour ma part, vous vous en doutez, je reste pétri de toutes ces années parmi vous. Ce village m’est si cher que je m’y consacrerai encore, d’une autre manière.

Je vous souhaite une excellente année 2020 !

Distinguer plus particulièrement les personnes suivantes :

– Toujours présente et volontaire pour rendre service, elle a pris à cœur sa fonction au sein du Centre Communal d’Action Sociale, accompagnant quotidiennement les personnes fragiles. Elle a aussi et très souvent parcouru les rues du village afin de contribuer à la distribution de documents municipaux divers, comme parfois le Petit  Courlonnais. Elle a accompli toutes ces tâches avec une égale bonne humeur et un sourire toujours rayonnant : Claude Lamoureux.

– Il a présidé pendant  une quinzaine d’années aux destinées du club de football, dénommé « Entente Sportive Courlon Vinneuf ». Avec un dynamisme à toute épreuve, inscrit dans le sillage des fondateurs et animateurs de ce qui fut à l’origine le « football club de Vinneuf » (je pense à Maurice Chéreau, Marcel Tranchant, Paul Denis…) il a vécu les hauts et les bas d’un club sportif (dont il faut rappeler qu’il emporta la coupe de l’Yonne en 2012 et en 2017. Il a passé la main récemment avec la certitude du devoir accompli : André Léonard.

– Il a nourri la connaissance historique du village en intervenant plusieurs fois lors des Journées du Patrimoine. On se souvient de ces promenades dans les rues et de ses haltes où il prenait la parole devant tel ou tel autre bâtiment chargé d’histoire. On se souvient qu’il a œuvré pour le baptême du square du 11/74 ème RADB à l’Ilot. Il m’a souvent conté des anecdotes, rappelé des faits, signalé l’existence de documents,

montré des clichés. Et sans doute m’a-t-il transmis le virus de l’histoire locale : Jean-Pierre Vulcain.

– Elle vient de cesser son activité professionnelle qu’elle avait  commencé à Courlon. Elle aussi a parcouru maintes fois, chaque jour, les rues du village les agrémentant de sa gentillesse, de son sourire et de sa force de caractère. Toujours serviable, elle a déposé courrier et petits paquets dans nos boîtes à lettres, proposé le calendrier, creusé sur son passage un sillon d’amitié. Nous lui réaffirmons notre amitié et lui souhaitons une excellente retraite : Chantal Bréhaut.

Vœux du maire et du conseil municipal
Janvier 2019

 

Mes Mrs, chers amis, chers collègues (M le chef de corps CS Sergines, M /gendarmerie)

Nous voici à nouveau réunis en ce début de nouvelle année.
Cette assemblée, nous la souhaitons dépourvue de tout formalisme, simple et conviviale à la fois, permettant de nous souhaiter l’énergie, la force et l’enthousiasme nécessaires pour espérer transformer nos vœux en réalité. Pour que nous puissions malgré tout avancer positivement, les coudes serrés et dans la fraternité.
Des vœux et des remerciements. Vous remercier pour votre présence et pour votre engagement quotidien, dans votre activité professionnelle, commerciale, économique, dans votre ardeur au sein des écoles, à la mairie, à la bibliothèque, dans vos associations, avec lesquelles nous nous félicitons d’entretenir les meilleures relations. Saluer tous vos actes concrets pour embellir, améliorer, favoriser la qualité de vie de chaque jour. Pour faire vivre la solidarité, la protection des biens, des personnes – et parfois leur porter secours-, pour valoriser l’intérêt général.

Dans le contexte actuel, il y aurait tant à dire…comment sélectionner, hiérarchiser, retenir les traits les plus marquants ? C’est pourquoi j’ai pensé avoir recours aux dessins humoristiques parus plusieurs années durant dans le magazine de l’Association des Maires de France. Ils contribuent, je pense, à dresser la toile de fond.
Mais bien sûr, ils ne suffiront pas, aussi malicieux et pertinents soient-ils. Allons donc un peu plus loin.
Depuis des années, l’Association des Maires de France (comme l’association des maires ruraux) alerte sur le sort réservé aux collectivités locales, notamment les plus modestes. Au point qu’une mission sénatoriale a rendu, en novembre dernier, un rapport préconisant de revitaliser l’échelon communal et redonner un avenir aux communes. Cela passe, notamment, par le fait de consentir aux communes les moyens d’exercer leurs compétences (pour Courlon, la Dotation Globale de Fonctionnement a baissé de 19% de 2014 à 2017 alors que, dans le même temps, la hausse annuelle de l’indice des prix des dépenses communales était supérieure à l’inflation), donc, de garantir leur autonomie financière et d’alléger le poids des normes législatives et réglementaires. Le dernier congrès de l’AMF a, pour sa part, souligné avec force que – je cite – «  de l’avenir de la décentralisation aux contraintes financières des communes, en passant par les inégalités d’accès aux services publics et aux problématiques de l’intercommunalité, les débats qui se sont tenus à l’occasion du congrès ont mis à jour des attentes très fortes. Elles traduisent les inquiétudes des maires mais aussi leur impatience et, à travers eux, celles que manifestent les Françaises et les Français pour une prise en compte des situations territoriales et humaines de plus en plus préoccupantes ».
On sait que l’organisation d’un grand débat national est à l’ordre du jour. Je n’ai pas, ici, à faire part de ma propre opinion sur ce sujet. Je veux dire seulement que si demande nous est faite par des Courlonnais de se rassembler pour débattre nous pourrons mettre à disposition une salle dans ce but.

En dépit des contradictions qui viennent d’être évoquées, nous avons pu, en 2018 :
– moderniser le matériel pédagogique des écoles.
– enfouir les lignes téléphoniques et électriques dans les 2/3 de la Grande Rue.
– acquérir un logement Rue de Bray afin de pouvoir créer de nouveaux logements à l’étage du bâtiment de la Place du Four.
– renforcer les berges au droit du lavoir,
– procéder à une réfection complète de la voirie Rue du Gué de la Forge, ainsi qu’à des travaux annexes de voirie sur une partie de la Rue de Grange aux Pesmes.
– moderniser l’éclairage public par le remplacement de 31 luminaires par des luminaires moins énergivores et l’implantation de 2 nouveaux lampadaires.
– installer une isolation thermique de l’aile gauche de la Mairie.
– réparer plusieurs fuites sur le réseau d’eau, suite au constat effectué par le bureau d’études désigné à cet effet.
– lancer une nouvelle tranche d’assainissement collectif.
– organiser le dispositif de participation citoyenne.
– mettre à jour et repasser les contrats de maintenance et de vérification périodique pour les stations de pompage, de surpression et les postes de refoulement, ainsi que pour les contrôles des installations dans les bâtiments communaux.
– nous saisir du problème de désordres apparus dans l’église et enclencher la consultation nécessaire pour disposer d’un diagnostic précis.
…pour ne citer que ces quelques éléments.

2019 est devant nous.
Nous avons ouvert la discussion budgétaire depuis plusieurs semaines et, bien évidemment, tout n’est pas encore gravé dans le marbre. Toutefois, un certain nombre de projets et décisions sont déjà arrêtés.
– les taux d’imposition locale ne seront pas augmentés. Du reste, ils ne l’ont pas été depuis le début de ce mandat. Rappelons que la fixation de ces taux est le seul et unique levier sur lequel la commune a la main.
– nos poursuivrons les travaux d’entretien de voirie, comme ceux concernant les bâtiments communaux avec le remplacement de portes et fenêtres à l’école maternelle par des menuiseries assurant une meilleure isolation.
– la tranche d’assainissement programmée devrait démarrer.
– nous mettrons à jour et renforcerons la défense incendie du village. Je souhaite vivement, à ce propos, que 2019 voie les effectifs de notre CPI se renforcer. La vidéo protection devrait voir le jour au moins en partie.
– nous lancerons l’étude préalable à la poursuite de la dissimulation des lignes électriques et téléphoniques dans la Grande Rue, préambule à la nécessaire réfection de la voirie qui en a bien besoin.
– divers aménagements de signalisation permettront d’améliorer les conditions de la sécurité routière dont il faut rappeler qu’elle dépend avant tout des attitudes de conduite des divers véhicules.
– nous avancerons autant que possible dans l’aménagement des logements dans le bâtiment de la Place du Four.
Telles sont les pistes que je peux ce soir énoncer, sachant que tout sera précisé pour les décisions budgétaires de mars ou début avril.
Elles sont, vous l’avez compris, tributaires des contraintes de financement telles qu’elles se manifestent aujourd’hui. Dit au passage, l’année 2019 marquera une étape supplémentaire dans notre processus de désendettement puisque trois emprunts arriveront à leur terme.

Pour en finir, en espérant n’avoir pas été trop long, sachez que l’Insee a établi au 1er janvier le nombre de Courlonnaises et Courlonnais à 1234. Un nouveau recensement en 2020 devra préciser ce chiffre.
Enfin, vous dire que l’on fait de belles découvertes dans les ouvrages historiques. C’est ainsi que j’ai pu lire dans l’ « Annuaire de Victor Petit », datant de 1846, ces quelques mots, je cite : «  Sous l’Ancien régime, Courlon est réputé comme l’un des plus beaux villages de l’Archidiaconé (1) de Sens. De plus, des écrits de l’époque disent que l’air y est très sain et qu’il y a eu de tous temps beaucoup de vieillards ».
Soyons donc heureux et fiers d’être Courlonnais. Continuons ensemble à valoriser, pas à pas, les atouts qui sont les nôtres.

Merci de votre attention.

 

Vœux du maire et du conseil municipal
Janvier 2018

 

Je suis, nous sommes, ravi(s) de vous accueillir ce soir pour cette traditionnel le cérémonie des vœux, pour partager quelques instants sous le signe de la convivialité, et nous le verrons tout à l’heure, sous
le signe du dévouement et de la solidarité. Pour échanger de sincères vœux de bonheur et de tout ce qui y contribue. Pour remercier chaleureusement toutes celles et tous ceux qui œuvrent pour le dynamisme de notre village, dans la vie associative, à l’école, dans la vie économique ou culturelle. Dans tous ces petits gestes du quotidien qui nous rassurent et qui nourrissent confiance et espoir.

Nous en profiterons aussi pour freiner un peu le temps qui passe et faire un point rapide – je vous rassure – des affaires en cours et des projets.

– En 2017, nous avons célébré 11 mariages, une noce de diamant, 1 baptême républicain. Nous avons accueilli 16 bébés Courlonnais mais nous avons dû, hélas, enregistrer 14 décès.
14 déclarations préalables et 10 permis de construire ont été déposés et instruits ou sont en cours d’instruction.
Sont entrés en vigueur au 1er. Janvier les chiffres de population dits «millésimés 2015» et calculés conformément aux méthodes en vigueur : on retiendra que, selon le comparatif fourni par l’Insee, la population Courlonnaise est passée de 1195 (millésime 2010) à 1232. Ce qui confirme une progression douce mais ininterrompue depuis plusieurs années.
En 2017, selon l’étude que publient, comme chaque année, conjointement l’AMF et la Banque Postale, l’indice des prix des dépenses communales s’est révélé une fois encore supérieur à l’inflation. Rappelons que cet indice, appelé aussi « panier du Maire» (en référence au «panier de la ménagère») est un indice
spécifique qui mesure l’inflation constatée pour les communes. Au-delà de cet aspect, la tendance lourde, à l’œuvre depuis des années, s’est confirmée : réduction constante de moyens, réformes institutionnelles incessantes, prolifération paralysante et coûteuse de normes éphémères, l’une chassant l’autre. Nous arrivons peu à peu à un stade où, après avoir cumulé les tours de vis budgétaires sous plusieurs gouvernements, les collectivités sont placées dans une situation périlleuse, au bord de l’asphyxie. Les 10 milliards d’économies que devront réaliser les collectivités locales et territoriales, annoncés par celui qui n’était pas encore Président de la République, se sont transformés en 13 milliards, 21 milliards si l’on en croit les calculs faits par le Sénat. Un sondage réalisé par Opinion Way pour la chaîne Public Sénat, fin novembre, montre que 68% des Français estiment que le gouvernement demande trop aux maires. Et l’intercommunalité n’est pas mieux lotie. Seulement 43% des présidents d’intercommunalités supposent que l’investissement pourrait redémarrer en 2018, mais faiblement. 63% considèrent que leurs marges de manœuvres en fonctionnement sont étroites, et même nulles pour 25%.
En dépit de ce contexte dépressif et au prix de perpétuels casse-têtes, nous avons pu maintenir les taux d’imposition locale. Nous avons renforcé la défense incendie, amélioré partiellement l’éclairage public. Nous avons modernisé l’équipement pédagogique de l’école. Favorisé l’installation d’un cabinet d’infirmiers. Accueilli avec grand plaisir l’implantation de la boulangerie-pâtisserie et la réorganisation de l’épicerie-bar. Mis en place le service de paiement en ligne, connu sous le nom de Tipi. Nous nous sommes inscrits dans le schéma directeur d’alimentation en eau potable, avec 5 autres communes, dispositif destiné à mieux connaître nos réseaux, à pointer les problèmes existants, réglementaires ou techniques, quantitatifs ou qualitatifs, tant au niveau de la ressource qu’au niveau des systèmes de production et de distribution, à identifier les secteurs fuyards afin d’y remédier. Ceci avec l’aide de l’Agence de l’Eau. Nous sommes intervenus, à plusieurs reprises, pour la prise en compte de la nécessité de réparer le trottoir dégradé rue Maria Lamy. Nous rénovons le dispositif d’accueil téléphonique de la Mairie. Nous avons fait procéder à la pose de caniveaux et trottoirs rue des Berceaux. A divers travaux d’entretien de voirie, subventionnés par le Conseil départemental de l’Yonne à hauteur de 15%, et de réfection de chemins ruraux (chemin des Pinsons et de Bachy). Nous avons signé la promesse d’acquisition d’un bâtiment rue de Bray, de façon à prévoir un accès intérieur aux futurs logements qui seront créés à l’étage -au-dessus de la boulangerie-, avec l’appui du Conseil régional de BFC et de l’Etat via la DETR. Pardon pour cet inventaire à la Prévert ; croyez-bien que nous aimerions faire plus, mais que nous faisons selon les contraintes défavorables que j’ai évoquées tout à l’heure.

La quinzaine 2018 du Printemps des Poètes aura pour thème : l’ardeur.
De l’ardeur, il en faudra dans les mois qui viennent. Pour continuer à analyser nos propres pratiques afin d’en tirer une efficacité plus grande. Pour progresser dans le dossier de création des logements dans le bâtiment de la Place du Four. Pour suivre de près le projet de création d’une halte nautique au sein de la réalisation d’une voie verte (véloroute, de Misy à Joigny, par les chemins de halage) que portent la Communauté de Communes et le Pôle d’équilibre territorial rural dans le cadre d’un contrat fluvestre avec la Région Bourgogne Franche Comté. Pour prescrire divers aménagements rue du Lavoir et rue des Préaux, en sortie de village, vers Vinneuf. Pour avancer dans la future tranche d’assainissement collectif, par des études préalables, dans la mesure où les travaux de reconfiguration de la Station d’épuration sont enfin sur le point de démarrer. Pour suivre les travaux d’enfouissement des lignes électriques et téléphoniques qui s’annoncent dans une partie de la Grande Rue. Ainsi que les travaux de réfection de voirie rue du Gué de la Forge notamment et les travaux annexes de voirie rue de la Grange aux Pesmes. Il nous faudra aussi porter une attention particulière au problème d’évacuation, de canalisation des eaux pluviales, problème qui a pris, depuis quelques années, une ampleur singulière.
Là encore, je ne dresse pas un catalogue détaillé, d’autant que nous devons encore apporter collectivement des précisions sur ce programme.
Mais ce qui est certain, c’est qu’à l’ardeur nous ajouterons la vigilance. Vigilance pour promouvoir les atouts qui sont les nôtres, pour porter une véritable ambition territoriale, veiller à un aménagement du territoire équilibré. Par exemple, nous sommes et
serons aux côtés de nos amis de Sergines qui, après avoir perdu le bureau de poste, la perception, viennent d’apprendre que la gendarmerie sera fermée d’ici trois ou quatre ans. Et nous plaidons avec force pour que le collège, que le Conseil départemental de l’Yonne entend construire dans le Nord de l’Yonne, le soit justement à Sergines où le terrain est disponible juste à côté du gymnase. Cette implantation Serginotte est la seule qui puisse répondre aux exigences d’un aménagement équilibré et prendre en compte les besoins de la population, des élèves et des familles.
Oui, M. le Président de la République, chaque matin, nous nous demandons ce que nous pouvons faire pour notre pays.
Et chaque matin, – comme à tout moment de la journée- nous réaffirmerons que le maillage communal, en complémentarité avec les regroupements intercommunaux (dès lors qu’ils sont librement consentis et choisis), est une force pour l’action publique de proximité et pour l’engagement citoyen. Nous le répèterons sans cesse de sorte que le Charles Trenet du futur n’ait pas à composer une chanson
qui s’intitulerait «Que reste-t-il de nos communes»…
Tout cela, au fond, peut nourrir de l’enthousiasme et de la détermination.

Nous vous souhaitons une excellente année 2018, avec le vif espoir qu’elle verra très vite la solution pour le retour en France des petits enfants et du fils de Chantal, notre factrice. A ce propos, je vous rappelle le repas solidaire qu’organise l’association Help Lisa et Tony dimanche 21 janvier en cette même salle, à midi.

Bonne année et merci de votre attention.

 

Vœux du maire et du conseil municipal
7 janvier 2017

 

Mesdames, messieurs,
Chères Courlonnaises et Courlonnais, chers collègues, chers amis,

Bienvenue pour ce traditionnel rendez-vous de début d’année et merci pour votre fidèle présence. Présence qui confirme et souligne votre attachement à la vie de notre Commune à laquelle vous participez activement. Je veux vous saluer ici, vous qui bénévolement apportez votre pierre au dynamisme local, à la protection des personnes et des biens, représentants des associations, agents qui faites vivre les services municipaux, enseignants, jeunes du CMJ particulièrement studieux et dynamiques. Nous sommes heureux de créer, modestement et comme chaque année, une occasion de nous retrouver, d’échanger des vœux, de partager un moment convivial et chaleureux.

On ne regrettera pas vraiment l’année 2016. Elle s’est refermée en nous laissant ses violences, ses tragédies, ses deuils et ses mauvaises surprises. Nous partageons une pensée émue en mémoire de celles et ceux qui, dans des circonstances diverses, nous ont quittés.
Aussi, c’est un périlleux exercice que de présenter des vœux dont on sait bien qu’ils n’auront qu’une emprise symbolique sur les événements futurs.
Je les voudrais pourtant teintés d’une volonté forte, d’un optimisme raisonné et de la meilleure lucidité dont René Char disait qu’elle est « la blessure la plus rapprochée du soleil ».
Oh, certes, dans les moments charnière de l’Histoire, lorsque s’ouvre devant nous un océan d’incertitudes, voilà qu’apparaissent les oiseaux de mauvais augure. Ils prêchent le renoncement, ils creusent les divisions, jettent des étincelles sur des poudres inflammables, ils distillent et orchestrent des craintes et des peurs. Il ne peut rien en sortir de bon.
Il suffirait pourtant d’ouvrir les yeux pour découvrir que ce qui nous tient debout, ce qui nous tient ensemble, ce qui nous rend dignes, ce ne sont pas les ressentiments, la haine, les calculs égoïstes ou les lignes comptables, mais un maillage solide, quoi qu’il en coûte, de solidarités, de bienveillance, d’amitiés et de générosités. Hors de cette trame, la liberté, l’égalité, la fraternité ne peuvent que flétrir ou disparaître, gardons-le bien à l’esprit.
Pour ce qui est de Courlon, notre beau village, l’organisation et la tenue de la réunion publique cet automne a permis de faire le point précisément sur les divers dossiers réalisés ou en cours : je n’y reviendrai donc pas en détails. Quelques pistes cependant :
– selon l’actualisation à laquelle l’INSEE a procédé, nous sommes, au 1er. janvier 2017, 1229 habitants. Ainsi s‘affirme la régulière poussée démographique qui touche le Nord de l’Yonne depuis plusieurs années. Bienvenue aux nouveaux habitants !
Nous avons célébré, en 2016, 9 mariages et un baptême civil, fêté une centenaire, et enregistré 11 naissances.
La vie d’une commune, ce sont ses habitants, ses entreprises, ses artisans, ses commerces, ses services, bref toutes ses forces vives. Préserver, conforter la vie sociale et la vitalité économique du centre-bourg, notamment et sans exclusive, voilà qui fait partie de nos batailles quotidiennes. Nous nous réjouissons de la création de chambres d’hôtes à la Villa Mazières de Saint-Loup. Les modifications qui seront apportées à notre petite superette par l’ajout d’un comptoir de débit de boissons à son arc sont encourageantes. Nous verrons en 2017, et ce sera l’événement tant attendu, l’ouverture de la boulangerie Garnara sur la Place du Four, place sur laquelle vient d’être installée une borne de recharge pour véhicules électriques. L’hypothèse de la création d’un cabinet d’infirmier libéral se profile .
Nous sommes aussi mobilisés pour le maintien des services publics sur notre territoire. Par exemple, si nous approuvons la création d’une gendarmerie à Villeneuve la Guyard à l’horizon 2020, nous n’acceptons pas la fermeture de celle de Sergines. Avec la Communauté de Communes, nous prenons des dispositions pour que le Relais de Services publics, aujourd’hui dénommée « Maison des services au public », à Sergines voie son activité multipliée, en ajoutant de nouveaux organismes dans nos partenariats.
Dans un autre domaine, une étude de préfiguration sera conduite sous l’égide du PETR pour déterminer les contours de la création de « voies vertes » sur les berges de l’Yonne, en rive droite, du Sud Seine et Marne jusqu’au Sud de Sens. Un premier projet, en cohérence avec cet ensemble, pourrait voir le jour rapidement en partenariat avec la fédération départementale de pêche et de protection du milieu aquatique. Chacune de ces initiatives, financée par plusieurs organismes, vise vous l’aurez compris à favoriser le rayonnement de nos collectivités, à faire valoir les atouts qui sont les nôtres et, en conséquence, à servir l’intérêt général.
A une époque où l’intercommunalité prend une ampleur renforcée par la loi NOTRe et afin d’améliorer l’information de chacun seront dorénavant mis en ligne sur le site internet de la commune les compte rendus des conseils communautaires.
Tout prochainement, des travaux de rénovation seront conduits sur notre éclairage public lui donnant un meilleur rapport qualité/économie d’énergie.
Nous espérons qu’en fin d’année 2017 l’extension de la STEP située à Vinneuf sera achevée (ou en voie de l’être) de sorte qu’il nous soit accordé de poursuivre nos propres travaux d’assainissement collectif.

Bientôt commencera la période d’élaboration budgétaire. Chacun sait que les marges de manœuvre sont peu à peu devenues bien étroites et qu’il nous faut travailler dans un cadre restreint. Qu’il s’agisse de fonctionnement ou d’investissement, de voirie, de trottoirs que sais-je encore, nous devrons, sur la base des besoins recensés, établir des priorités et faire des choix, ce qui reste, soyez-en convaincus, toujours délicat.
Pour rester bref, je voudrais dire aussi aux associations que c’est dans ce cadre contraint qu’elles nous trouveront toujours à leurs côtés. Elles contribuent, je l’ai dit tout à l’heure, au bien-vivre à Courlon. Et nous pouvons nous féliciter du succès qu’a rencontré notre forum des associations en septembre.
Il faut aussi souligner l’apport indispensable de nombreux bénévoles dans plusieurs domaines. C’est pourquoi nous avons souhaité les mettre à l’honneur cette année, en pensant très chaleureusement à celles et ceux qui les ont précédés.
Martine et Guy -> remise des médailles aux personnes appelées et présentes.
Au titre de l’encadrement des Naps :
Nathalie Lordet, Ghislaine Bonnet, Marie-Christine Courtois, Serge Legay. Dominique Givelet,
Au titre de la bibliothèque municipale Patrick Esnault
Mireille Val, Annick Choteaux, Dany Dauvergne, Michèle Leroy
Au titre du Centre Communal d’Action Sociale
Dany Dauvergne, Josette Roger, Annie Roger, Claudine Guimard
Au titre de la Caisse des écoles
Mylène Boussard, Nawel Berron, Stéphanie Villain, Vanessa Seatra.

Dans quelques instants, nous lèverons nos verres et trinquerons à des relations humaines civilisées, à l’ouverture vers autrui, à la fraternité sans frontières. A la Paix. Et à la préservation de notre fragile planète.
Mais avant cela, petit rappel : dans cette même salle samedi et dimanche prochains se tiendra une magnifique exposition de peinture que je vous engage à visiter. D’autres initiatives culturelles seront aussi menées à bien, dans le cadre de la quinzaine du Printemps des Poètes notamment, elles seront annoncées en temps et en heure.
Dans l’immédiat, je passe la parole à Sophia Cooreman et Nathalie Ameye pour la remise des récompenses du concours des maisons illuminées.
Et je vous souhaite une bonne, belle et fraternelle année 2017.

 

Chers amis, chers collègues, mesdames et messieurs,

Saisis d’effroi, de stupeur, atterrés, sidérés… ainsi vivons-nous, chacun avec sa personnalité, sa sensibilité, ses convictions, les heures présentes que marque un péril inédit.

Voici huit jours, des dizaines et des dizaines de vies, souvent jeunes, ont été brutalement éteintes. Des centaines de nos semblables ont été blessés, meurtris. Des milliers de citoyens, de femmes, d’hommes, d’enfants, témoins, familles ou proches sont directement confrontés au traumatisme et au malheur.
Paris, Saint-Denis, ont subi les attentats les plus violents que notre pays n’ait jamais connus. Leurs murs ont résonné de la fureur de la mitraille et des explosions.
Nous rendons un hommage profondément ému aux victimes, innocentes, sans défense, anéanties par cette sauvagerie sans nom.
Nos pensées, nos cœurs sont tournés vers celles et ceux qui souffrent aujourd’hui dans leur chair et leur raison d’être.
Nous saluons sincèrement l’action des forces de sécurité, l’action remarquable des services de santé et de secours, comme celle de nombreux concitoyens qui, sans attendre, ont manifesté leur solidarité, par exemple en faisant don de leur sang.

Ces moments où l’inconcevable se dresse devant nous, ces instants de douleur partagée, nous renvoient à la fragilité de la condition humaine.
Et c’est ici que le choix comme le poids des mots que nous prononçons, que nous retenons, prennent une importance vitale.
Et c’est ici que défilent devant nous d’incontournables questions.
Elles portent sur l’origine de Daesch, sa composition, ses ressources, ses complicités.
Elles portent sur de complexes notions de géopolitique, d’intérêts et de diplomatie, souvent opaques mais dont il faut urgemment s’emparer.
Elles portent sur les mouvements, les soubresauts de ce monde grand et tourmenté au sein duquel nous sommes plongés.
Elles portent sur la nécessité de se tenir la main, de comprendre un discours et des décisions de fermeté, de comprendre qu’au fond notre responsabilité personnelle est engagée.

En effet, mes amis, constatons que le champ des abîmes s’est grand ouvert.
La dernière rafale tout juste tirée, la dernière douille à peine au sol, il en est qui brandirent les anathèmes destinés à présenter de faciles boucs émissaires.
Prêter une oreille, même furtive à l’entreprise de notre propre division, c’est le terrorisme qui marque un point.
Concéder ne serait-ce qu’un iota d’intérêt à cet ignoble amalgame entre l’islam, confession religieuse, et les exactions meurtrières, c’est Daesh qui marque un point.
Prendre pour argent comptant, cette fumeuse mystification selon laquelle l’isolement, le repli sur soi seraient la solution et c’est encore le terrorisme qui marque un point.

Daesch, rappelons-le, poursuit l’objectif de déstabiliser les régimes qui ne sont pas construits selon son obscurantisme rétrograde, mafieux et sanguinaire. C’est justement sur cette base que nous pourrons trouver les ingrédients de l’antidote : ils veulent nous diviser, nous jeter les uns contre les autres, unissons-nous ! Ils veulent nous enfermer, protégeons la liberté ! Ils veulent remiser les femmes au rayon des accessoires, opposons l’égalité ! Ils veulent nous asservir au nom de quelques versets qu’ils se sont bricolés avec de fallacieux copier-coller, affirmons la laïcité !

On nous dit : Paris atteint, c’est toute l’humanité qui est touchée. Nul ne mésestimera le symbole : Paris Ville lumière, France, pays de la philosophie des Lumières, phare des Droits de l’Homme et du Citoyen.
Mais, pour ne pas s’y tromper, il faut ajouter en une longue et éprouvante liste : quand Copenhague en février de cette année, quand Tunis en mars, quand Chassieu et Sousse en juin, quand Oignies en août, Ankara en octobre, Dacca six jours plus tard, quand la Russie avec le crash de son avion dans le Sinaï, Beyrouth le 12 novembre, le Mali hier, sont atteints, c’est la même humanité, notre humanité, qui est touchée. Et c’est la même sauvagerie qui est à la manœuvre…
Après le vote à la quasi-unanimité par l’Assemblée nationale, le Sénat a à son tour adopté massivement le projet de loi prolongeant l’état d’urgence pour une durée de trois mois. Hier soir, à Auxerre, monsieur le Préfet de l’Yonne en a décliné les principales dispositions devant tous les maires de l’Yonne. Son message est clair et tient en deux mots : vigilance et confiance. Car a-t-il répété à plusieurs reprises, la vie doit continuer.
Aussi, pour conclure, écoutons Charlotte Delbo qui écrivait, dans d’autres circonstances, ceci :

« Je vous en supplie
Faites quelque chose
Apprenez un pas
une danse
quelque chose qui vous justifie
(…)
Apprenez à marcher et à rire
Parce que ce serait trop bête
A la fin
Que tant soient morts
Et que vous viviez
Sans rien faire de votre vie ».

 

Vœux du maire et du conseil municipal
23 janvier 2016

 

Les membres du Conseil municipal des Jeunes
étaient présents à la cérémonie.

Mesdames, messieurs, chers collègues et amis,

Rarement le passage à une nouvelle année n’aura été vécu, comme cette fois, avec la volonté d’en finir avec les douze mois écoulés, si tragiquement et douloureusement marqués. Avec la volonté empressée de tourner une page que l’on aurait tant aimé avoir vécu différemment.
Comme vous, je garde en mémoire ce moment de recueillement sincère, de communion profonde, lors du rassemblement en hommage aux victimes des attentats de Paris et de Saint-Denis que nous avons organisé le 21 novembre.
C’est donc sans regrets que nous sommes entrés dans l’année 2016.
Mais à peine installée, la voilà qui soumet l’une de nos familles à une terrible épreuve : nos pensées vont vers elle qui pleure la perte de Quentin qu’un dramatique accident vient de lui enlever alors qu’il n’avait pas vingt ans.

Pour nous accompagner ce soir, je suis heureux de saluer la présence de …… Soyez ici les bienvenus.

Il m’importe, tout aussi sincèrement, de remercier celles et ceux qui œuvrent quotidiennement pour le bien de notre commune : mes collègues du Conseil Municipal bien sûr et mes adjoints, les personnels des services techniques et administratifs, les responsables et membres des associations, les équipes pédagogiques, nos pompiers du CPI, les nombreux bénévoles qui apportent leur contribution dans le domaine des Naps par exemple, au sein de la Caisse des écoles, du CCAS (Centre Communal d’Action Sociale), à la bibliothèque municipale ou dans tout autre domaine, les acteurs de la vie économique, bref toutes celle et tous ceux – pardon de ne pouvoir les citer de façon exhaustive – qui, dans la vie de tous les jours, font le choix de mettre notre village au cœur de leurs préoccupations premières.

C’est avec cette détermination que nous avons traversé les douze mois de l’an passé, dans un contexte économique morose. Selon une étude récente, à l’échelle de la France, les investissements communaux ont chuté de près de 21% au cours des deux dernières années. On y verra sans aucun doute la conséquence de la baisse des dotations d’Etat, baisse amorcée en 2014 et qui se poursuivra jusqu’en 2017, selon ce qui est annoncé. Dans un document qui vous a été remis cet automne, j’ai attiré votre attention sur ce point en établissant la perte financière pour la commune, au titre de la DGF et de la DSR (Dotation de solidarité rurale) à 43 000 euros en quatre ans. Je fais donc miens les constats énoncés mardi dernier par l’Association des Maires de France :
constat partagé du caractère intenable du plan triennal de baisse des dotations pour de nombreuses collectivités et de son caractère récessif pour les entreprises locales.
constat partagé de la nécessité de laisser plus de libertés aux élus pour conduire des projets de développement face à une économie atone.
constat partagé de la place centrale qui doit être celle de la commune dans l’édifice institutionnel afin d’exercer les politiques publiques au plus près du terrain, avec son intercommunalité, mais aussi être à l’écoute et en empathie avec les Français.
En dépit de ces difficultés, nous avons pu, dans le droit fil de notre profession de foi, tenir notre rang : réfection de la rue des Brissots, réfection du chemin dit « de la Vallée aux chats », réfection de trottoirs rue de la Croix Saint Hubert. Création du Conseil municipal des Jeunes, ce dernier étant à l’origine de l’animation pour Halloween, de la plantation d’un arbre pour le climat et du concours des maisons illuminées. Accueil de Yonne Tour Sport, du Bus théâtre, initiatives de la Bibliothèque municipale. Apposition de la devise républicaine sur la façade de la Mairie, création et installation des panneaux poétiques. Accueil d’expositions et de concerts. Installation de nouveaux équipements à l’aire de jeux. Mise en place d’un défibrillateur neuf ici même. Réception de l’étude permettant le dépôt d’un agenda programmé d’accessibilité aux bâtiments recevant du public. Adhésion à l’Agence technique départementale. Maintien des taux d’imposition. Exonération de la taxe d’aménagement pour les abris de jardins, pigeonniers et colombiers. Faisant fi de la possibilité offerte par la loi NOTRe de dissoudre le CCAS et ignorant les diverses pressions qui se sont manifestées en ce sens, nous avons décidé d’en maintenir l’existence.

Ce chemin étroit, escarpé, nous le parcourons, forts de nos 38 commerçants, artisans et prestataires de services dont l’existence est particulièrement précieuse. Forts de l’activité des treize associations qui interviennent dans notre localité comme de celle des services communautaires tels la halte garderie itinérante, Sport pour tous ou l’école de musique et de théâtre Yonne Nord, pour ne citer qu’eux. Forts aussi de la présence des pompiers de notre CPI : ils ont réalisé 22 interventions – dont 16 pour secours à personnes- sans compter les 9 sorties pour destruction d’hyménoptères. Si le CPI s’est étoffé d’ une nouvelle recrue, il importe de veiller constamment à la nécessité de son renforcement. J’appelle donc les volontaires à se rapprocher du chef de corps ou du secrétariat de mairie.

Dans les mois à venir, il nous faudra essentiellement (– et non exclusivement, je passe donc sur la poursuite de la rénovation de l’éclairage public en vue de moins consommer, sur la mise en place d’une porte entre cette salle et les sanitaires… etc.-) essentiellement disais-je, travailler autour de trois axes :
– celui de la revitalisation du centre du village.
– celui de l’eau potable et de l’assainissement.
– celui du « vivre ensemble » dans notre village.

1) Revitalisation du centre – bourg. Il s’agit du projet d’installation de la boulangerie-pâtisserie-« snacking » au rez de chaussée du bâtiment situé Place du Four. Des travaux ont déjà été engagés dans ce bâtiment complexe. Il est maintenant question d’intervenir très rapidement sur les planchers de l’étage de sorte que l’aménagement intérieur de la boutique puisse commencer. Il est toujours délicat de prévoir l’aboutissement d’un projet mais nous faisons tout ce qui est possible pour que l’ouverture puisse avoir lieu en septembre. La question des logements à l’étage, dans sa phase opératoire, sera traitée après coup. Notre dossier de demande d’aide financière dans le cadre du programme « Villages Avenir » est dans les services de la nouvelle Région Bourgogne Franche Comté et j’ai bon espoir qu’il soit étudié favorablement. (MT R-G). D’autres sources de financement complémentaire seront recherchées. A ce sujet, il ne m’a pas échappé qu’une circulaire du Premier Ministre datant de quelques jours détaille les modalités de mise en œuvre du fonds de soutien à l’investissement local. Ce fonds, d’un montant d’un milliard d’euros, se compose de trois parties : 500 millions consacrés à la réalisation de projets liés à l’application de la loi relative à la transition énergétique. 300 millions dédiés au soutien de projets en faveur de la revitalisation ou du développement des bourgs-centres, pour les communes de petite ou taille moyenne, ce qui nous intéresse vivement. Les 200 millions restants s’ajouteront aux crédits de la DETR (Dotation d’équipement des territoires ruraux – sur laquelle nous avons travaillé dans cette salle mardi dernier avec monsieur le Sous-préfet de Sens, madame la secrétaire générale et madame Machac-). Avec ces 200 millions, les crédits DETR seront maintenus au niveau de l’année antérieure. Dans ce cadre, vous imaginez bien que mon bâton de pèlerin ne sera pas au repos…
Il faut encore noter, et c’est fortement complémentaire, que la réouverture du débit de boissons au Proximarché, (avec la possibilité de dépôt de quelques journaux, de restauration sur commande, voire de dépannage en matière de tabac), est en bonne voie.

2) Eau potable et assainissement. Dans le cadre du «  Sivom entre Yonne et Oreuse », auquel nous appartenons, des travaux d’extension de la station d’épuration commune à Serbonnes, Vinneuf et Courlon sont à l’ordre du jour. Attentifs à la qualité des rejets dans le réseau, nous travaillons aussi sur la pose des dernières portions de réseau d’assainissement collectif, qui n’est pas un dossier facile. En parallèle, un schéma d’alimentation en eau potable sera lancé, accompagné par l’Agence technique départementale et financé à hauteur de 80% par l’Agence de l’Eau. Il permettra de faire le point sur le rendement des réseaux, sur la qualité de l’eau et établira des prescriptions sur tous ces aspects. Nous devrons aussi faire des travaux d’entretien de notre station de pompage et refaire l’entourage des réservoirs. Ces dépenses sont incontournables et répondent à la préoccupation majeure concernant la ressource en eau dans notre département.

3) « Vivre ensemble dans notre village ».

Vivre ensemble dans notre village, c’est parfois aussi simple – ou ça pourrait l’être- que respecter en agglomération une limitation de vitesse, une bande jaune, un passage piétons… Il faut parfois surdoser les ingrédients du civisme dans la vie quotidienne.

Nous avons enregistré en 2015, 12 naissances. Aujourd’hui, selon les chiffres de janvier publiés par l’INSEE, nous comptons 1221 habitants.

Nous voulons mettre au point un livret d’accueil destiné aux nouveaux installés dans la commune et que je salue. Ce livret de bienvenue aura vocation à fournir tous les renseignements utiles, historiques et pratiques qui sont souvent indispensables.

Mais il y a plus.
Pour mieux cerner vos attentes et dégager vos priorités, nous vous soumettrons prochainement un questionnaire (sous deux formats : papier et en ligne). Un questionnaire simple à renseigner – pas un casse-tête chinois…- dont nous étudierons les retours avec soin. Nous en dégagerons les grandes lignes et nous vous les présenterons lors d’une réunion publique qui aura lieu, je l’espère vivement, avant le printemps.

Vivre ensemble dans notre village parce qu’il ne faut pas se laisser égarer par des oiseaux de mauvaise augure qu’ « on dirait que ça ne gêne pas de marcher dans la boue » – ni de la répandre- et qui s’évertuent à dresser les citoyens les uns contre les autres. Ne faisons pas fausse route. Ecoutons les mots de Martin Luther King :
«  Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots ».

A vous toutes et tous : bonne année !