Historique – Historique du village

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Courlon est un village rural situé sur la rive droite de l’Yonne, à 18 km au nord de Sens, et traversé dans toute sa longueur par la Départementale 23 qui, de Sens à Montereau, double dans la plaine la Nationale 5. Son nom, écrit aussi jadis Corlon et Courleon, s’est prêté à plusieurs étymologies. Il faut écarter le « cursus longus », ou « cours long », qui n’est qu’un plat calembour. On retient plus ordinairement le « Curteleonis » du IXe, comme formé de « curtem », le domaine, et d’un nom d’homme germanique tel que Leto. Courlon eut donc été originairement : le « domaine de Leto ».
On propose aussi de faire dériver Courlon de l’expression latine « curule vadum » qui désignait un gué carrossable. Un tel gué se trouvait aussi en aval de Sens, sous le nom de Courchanvaux. Cette dernière étymologie a du moins le mérite d’expliquer l’implantation d’un village en ce point stratégique qui devait conditionner son histoire et le développement de son économie. Le gué de Courlon fut en effet pendant des siècles un important lieu de passage et de transactions entre les villages des deux rives de la basse Yonne.

Ce trafic fut encore amélioré en 1851 par l’établissement d’un bac ; mais la construction du pont de Champigny-sur-Yonne en 1865 lui fut fatal. Par contre, le barrage destiné à alimenter en eau le canal de dérivation creusé en 1878 lui fut bénéfique, créant un magnifique plan d’eau très apprécié des pêcheurs et aujourd’hui des amateurs de sport nautique.
Dès le Moyen Age Courlon avait assuré sa protection par une enceinte que forcèrent néanmoins pendant les guerres de Religion les huguenots quand, pour punir les habitants de ne pas leur avoir ouvert leur porte, ils mirent à sac, à feu et à sang tout le village et incendièrent l’église, le 23 septembre 1567.

Plus tard, quand Henri IV s’efforça, entre 1590 et 1594, de se rallier Sens et le Sénonais, le duc de Nevers, craignant que Courlon ne servit de refuge aux ligueurs, fit démanteler ses remparts, ne laissant subsister que les fossés.
En 1776, Courlon comptait 220 feux et 630 communiants. Son territoire comprenait 4600 arpents dont 450 plantés en vigne. L’air, disait-on, y était très sain et il y avait toujours eu dans le pays beaucoup de vieillards. L’église paroissiale fut d’abord sous le patronage de l’abbaye de Sainte-Colombe, fondée près de Sens en 620 et qui détenait à Courlon un fief important, dépendant de la seigneurie de Bray. Mais en 1196 le droit de nomination du curé fut remis à l’archevêque. Toutefois Sainte-Colombe conservera sur le bourg et les lieux voisins, même après la transaction passée en 1736 avec le comte de Rochechouart, un droit de seigneurie qui lui rapportait environ 2300 livres par an.
L’abbé de Sainte-Colombe était à Courlon gros décimateur pour le blé et partageait avec le curé la dîme du vin. Tous les ans une partie de cette dernière dîme était prélevée pour distribuer à chaque habitant, après la première messe de Pâques, un pain de 10 onces ½.

L’église Saint-Loup (XIIIème siècle), témoin principal d’un riche passé, est classée monument historique depuis 1912. Elle a fait l’objet d’importants travaux de restauration de ses maçonneries et couvertures. De larges fossés, dont il reste quelques vestiges, entouraient le village.

La commune est membre de la Communauté de Communes Yonne-Nord. Sa population est en évolution constante, régulière et maîtrisée. On dénombrait 1 126 habitants en mars 2005.
En 2012, le village a été le premier du département à se voir attribuer le label « Village en poésie »
On dit parfois que « la vie n’a pas d’obligation de nous donner ce qu’on attend d’elle ». Mieux vaut en effet le rechercher activement soi-même. Ce chemin vous conduira peut-être à Courlon-sur-Yonne…

A bientôt !

MOISSON À COURLON